De Charles Naparstek
Charles Naparstek est resté trois ans à Auschwitz-Birkenau. Pendant deux ans et demi, il a fait partie du « Canada ». Ce commando spécial et peu connu, composé d’une centaine de détenus seulement, avait été créé par les S.S. dans le but d’organiser le pillage et le stockage des affaires des déportés à leur arrivée au camp.
Le « Canada » ou « État d’abondances » regorgeait de richesses en tout genre : bijoux, argent, victuailles, chaussures…
Souvent décriés par d’anciens déportés, les membres de ce commando ont pourtant sauvé des centaines de vies… et pris des risques. Sur la rampe, par exemple, ils sauvèrent la vie de jeunes femmes en leur arrachant l’enfant qu’elles serraient dans leurs bras. Toutes celles qui ne voulurent pas s’en séparer périrent quelques heures plus tard, dans les chambres à gaz.
Charles Naparstek a toujours refusé d’écrire sur sa déportation. Soixante ans plus tard, il décide de libérer sa parole. Son témoignage transperce les pages. Il est brut, précis et vivant. Essentiel.