De Marie-Charlotte Malbrunot
La suite de l'histoire de l'amiral JARRY se poursuit dans le Tome II après les événements relatés dans le Tome I : sa jeunesse, son intégration à Navale et sa vie dans la Marine initiée dans l'Extrême-Orient, concentrée en Méditerranée tout au long de la guerre 1914-1918, orientée par sa spécialisation dans l'artillerie de marine, son passage à l'École de guerre et ses premières responsabilités jusqu'en 1924 d'où il revient avec une information étendue sur les problèmes du Moyen-Orient.
Dans le Tome II, au retour du Levant s'ouvrent pour lui la succession des États Majors et des commandements d'unités croissantes, et un élargissement des relations qui complètent sa connaissance des problèmes politiques et internationaux, et le font de mieux en mieux connaître de ses supérieurs.
La période qui ne cessera de se tendre entre les deux guerres, contribuera à la place de la Marine dans les préoccupations de la Défense, jusqu'au déchaînement du conflit de 1940.
L'accession de Marcel JARRY au grade d'amiral coïncide avec l'ouverture des hostilités. Sa désignation comme commandant de la Marine et du secteur de Défense à Oran le mettra au cœur du drame de Mers-el-Kebir, puis, en 1942, ses fonctions de commandant de la Division des Écoles de la Marine à Toulon, le conduiront avec la Flotte française à la douloureuse décision du sabordage de son bateau et au sacrifice de sa carrière.
Toujours «marin» comme au premier jour de son entrée au Borda, Marcel JARRY consacrera les quarante dernières années de sa vie au service de sa famille, à une générosité attentive à son entourage social, à un intérêt constant à l'éducation de la jeunesse, dans un esprit animé par la spiritualité qui avait été l'axe de sa vie.