De Philippe Ngao
« Ma mère est partie rejoindre son mari avec sa veste de mariage. Le fils carré comme la terre aura protégé jusqu’au bout la mère ronde comme le ciel. »
C’est sur ces mots que Philippe Ngao termine le récit de sa vie dont les racines plongent dans les terres d’un village du Sud de la Chine, à la fin du XIXe siècle. À cette époque, son grand-père, Ngao Young Chong, âgé de 18 ans, s’enfuit pour échapper aux bandits qui sèment la terreur dans un
pays ravagé par la guerre de l’Opium. Il accoste à Hai Phong – port du Vietnam – où il fait fortune.
pays ravagé par la guerre de l’Opium. Il accoste à Hai Phong – port du Vietnam – où il fait fortune.
Philippe Ngao naît au Vietnam en 1944. Son père est un officier japonais et sa mère, une jeune femme chinoise, belle et passionnée. Devant la maternité, trente soldats tirent des rafales pour annoncer sa naissance. «Qui peut prétendre avoir été accueilli par trente rafales de fusil tirées
vers le ciel ? Moi, je le peux. C’est exceptionnel et tous mes malheurs viennent de là. »
vers le ciel ? Moi, je le peux. C’est exceptionnel et tous mes malheurs viennent de là. »
Marquée du sceau de l’amour et de la guerre, alternant sans cesse entre beauté et cruauté, la vie de Philippe Ngao – né Kinh Hông (« celui qui voit le sang ») – est traversée par la magnifique énergie de l’enfance, la quête douloureuse du père et l’amour intense d’un petit garçon devenu homme pour une mère autoritaire et enfantine.